Grand(s) Ensemble
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Grand(s) Ensemble
Théâtre performance avec Gérard Noiriel Martine Derrier et Fatou Ba
Création Musicale: Hadrien Kollyris
Les petits ruisseaux avec DAJA Production Les Petits Ruisseaux en collaboration avec le collectif DAJA et les Archives Départementales du Val-de-Marne. L'association Daja est subventionnée par la Ville d'Ivry-sur-Seine et le Conseil Régional d'Ile-de-France. Spectacle réalisé en clôture du travail de collecte élaboré autour de l'histoire de l'immigration en Val-de-Marne.
Création : 2014 Public : Accessible dès 11 ans dossier de présentation disponible en téléchargement
Le teaser du spectacle:
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Calendrier |
Dates passées En avant-première le mardi 16 septembre 2014 à 18h à l'Hôtel de Région, 33 rue Barbet de Jouy, 75007 Paris. En avant-première le lundi 22 septembre à 2014 à 19h à Gare au théâtre, 13 rue Pierre-Sémard, 94400 Vitry-sur-Seine. Première le jeudi 05 mars 2015 à 19h aux Archives départementales du Val-de-Marne, Pavillon des Archives Départementales, 10 rue des Archives, 94000 Créteil. Le 23 février 2016 à 15h et 19h à l'Espace Gérard Philipe d'Ivry-sur-Seine, rue Raspail, 94200 Ivry-sur-Seine. |
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Revue de presse |
Articles parus dans la presse: (cliquer sur l'article pour l'agrandir)
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Présentation |
Présentation du projet par l'auteur
Les Archives départementales du Val de Marne ont confié au collectif DAJA la création d'un spectacle permettant de valoriser leur fonds d'archives concernant l'histoire de l'immigration dans le département. Dans un premier temps, nous avons consulté les témoignages recueillis et filmés par les archives (environ une centaine d'heures d'enregistrement). Cela nous a permis de dégager quatre grands axes : les parcours des migrants à travers les différentes vagues d'immigration dans le département ; leur présence dans l'espace urbain ; l'histoire des associations chargées de l'accueil, de l'insertion et de la lutte contre les discriminations ; l'action des municipalités et des institutions étatiques dans la politique d'intégration. L'analyse de ces matériaux extrêmement riches nous a confrontés à deux types de problèmes. D'une part, il fallait concevoir un spectacle qui puisse faire une place aux différents acteurs concernés par l'immigration, en mobilisant le plus possible les sources rassemblées par les archivistes, mais sous une forme qui ne soit pas purement illustrative. D'autre part, il fallait éviter le côté répétitif des « récits de vie », « témoignages » sur l'immigration qui se sont multipliés ces dernières années, dans une perspective souvent misérabiliste. En tant qu'historien de l'immigration, je tenais à intégrer dans ce spectacle un point sur lequel j'ai beaucoup insister dans mes livres : l'immigration est aussi une question de représentation, qui met en jeu une relation entre « eux » et « nous », et à ce titre concerne tout le monde.
Synopsis
Le spectacle est construit comme une enquête, une aventure, avec des surprises et des rebondissements. Il mobilise fortement l'imaginaire des spectateurs en s'appuyant sur un important dispositif audio-visuel, de façon à capter l'attention d'un public n'ayant pas l'habitude d'aller au théâtre. Le spectacle est conçu comme un « seul en scène » d'une durée de 50 minutes environ. L'héroïne s'appelle Isabel Bareira. C'est une Portugaise d'origine angolaise. L'action se passe à Champigny, dans le bidonville, puis dans une cité du « Bois l'Abbé ». Mais pour éviter une interprétation trop réaliste, nous n'avons pas repris les noms de lieux réels. Au début du spectacle, on voit l'héroïne prostrée. C'est une immigrée clandestine qui se cache. Elle s'est réfugiée dans un lieu étrange. On entend des bruits bizarres. Elle commence à nous raconter son histoire, mais elle doit s'agripper pour ne pas tomber à cause des secousses, des tremblements. Le public apprendra plus tard, qu'elle s'est réfugiée dans le cerveau du « Français ». Le « Français » n'apparaît jamais dans le spectacle. C'est l'image que s'en font les immigrants quand ils arrivent en France. L'image stéréotypée que l'héroïne se fait DU Français se modifie au cours du spectacle. Avec le temps, elle comprend qu'il s'agit d'UN Français parmi d'autres qui peuvent être très différents de lui. Pour camper cette représentation du Français, nous sommes partis d'une lettre conservée dans les archives, écrite par un habitant de Champigny en janvier 1962, se plaignant d'être « envahi » par les Portugais (début du bidonville). Les réactions négatives de ce Français « de souche » sont symbolisées par les mouvements qui se produisent dans son cerveau et que l'héroïne « subit » puisqu'elle s'est cachée dedans. Le cerveau fonctionne ici comme une métaphore pour symboliser l'imaginaire, les représentations de l'autre. Mais c'est aussi une occasion de transmettre au public des connaissances venues des neuro-sciences. On sait aujourd'hui que les émotions ( joie, douleur, agressivité, etc.) provoquent des stimulations dans le cerveau, sous formes de réactions électriques et chimiques. L'imagerie cérébrale fournit de nombreuses illustrations de ces mécanismes, que l'on utilisera dans l'accompagnement audio-visuel du spectacle. On retrace les principales étapes de la vie de l'héroïne. Au bout d'un moment, elle quitte son « refuge » pour vivre d'abord dans un bidonville, puis dans une cité HLM. Elle noue des liens avec les autres habitants du quartier. On découvre la diversité des origines, des trajectoires, les difficultés de l'existence quotidienne. L'héroïne se marie, elle a des enfants, elle évoque les problèmes de la « deuxième génération ». Tous ces éléments empruntés aux matériaux rassemblés par les archivistes s'articulent autour de ce qui constitue le fil conducteur du spectacle. La lutte pour « l'intégration » passe par un combat collectif pour changer le regard des Français. Autour de l'héroïne, se retrouvent des élus municipaux, des militants associatifs, enseignants etc. qui s'interrogent sur les actions à mener pour combattre les stéréotypes. L'héroïne leur apprend qu'elle connaît un moyen pour entrer dans le cerveau du Français. Ses amis lui demandent d'y retourner pour explorer ses différentes sphères et comprendre comment çà marche. L'héroïne découvre alors l'« inconscient » de ce Français ; les images refoulées qui expliquent sa névrose. Il descend d'une famille bretonne qui a subi 50 ans plus tôt, le mépris des Parisiens « de souche ». Elle informe ses amis de ses découvertes. Du coup, les habitants du quartier sont pris de compassion pour « le » Français. On essaie de le faire changer par des chants, danses, spectacles folkloriques reflétant la richesse des cultures d'origine. Le spectacle se termine par un bilan contrasté. Les préjugés à l'égard des anciens immigrants reculent, mais ils se focalisent désormais sur d'autres communautés (comme les Roms).
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Le lieu de l'action |
Lieu de l'action
Nous avons privilégié ceux qui concernaient le « bidonville des Portugais » - le plus important bidonville de France, à Champigny sur Marne. La naissance, les transformations et la disparition de ce bidonville sont évoquées en prenant comme fil conducteur l'histoire d'une jeune Portugaise d'origine angolaise, Alicia Rodrigues, arrivée en France au début des années 1960. On retrace son parcours et celui de ses enfants, les formes de sociabilité et de solidarité construites dans les combats contre l'exclusion. On montre aussi comment ces années passées dans le bidonville ont alimenté une mémoire collective dont beaucoup de traces subsistent aujourd'hui malgré la dispersion de ses habitants dans les nouveaux espaces urbains qui ont remplacé les bidonvilles.
Une longue réflexion sur les rapports entre le fond et la forme nous ont incités à rompre avec l'écriture documentaire (histoires de vie) qui est la plus fréquente dans les spectacles concernant l'immigration. Nous avons préféré opter pour une fable, en racontant les aventures d'Alicia comme s'il s'agissait d'un conte. Elle a fui la dictature et s'est retrouvée seule dans des baraquements construits à la hâte dans un endroit qu'on appelle le « plateau ». Pour échapper aux menaces, au regard hostile des autochtones qui se plaignent d'être « envahis » par les étrangers, elle va se réfugier... dans le cerveau de celui qui règne en maître dans le pays et que les immigrés nomment « le » Français. Par la suite, Alicia va quitter sa cachette, s'installer dans le bidonville. Elle se marie, elle a des enfants. Mais elle conserve son secret. Elle seule sait comment on peut entrer dans le cerveau « du » Français. Elle découvre les combats que mènent les associations de son quartier contre les préjugés et les stéréotypes. Les militants sont désespérés car ils ont l'impression que leurs efforts ne servent à rien. Alors, elle leur avoue son secret et propose d'explorer le cerveau « du » Français pour comprendre comment marche « l'usine » qui fabrique ces préjugés. Elle explore la région des émotions, découvre le flot des pulsions qui alimentent les réflexes agressifs, mais aussi les neurones-miroir source de l'empathie pour les autres. Elle localise le siège de la mémoire et de l'inconscient. Grâce à ses découvertes, les militants parviennent à inventer des stratagèmes qui vont modifier l'imaginaire « du » Français, mais ils vont découvrir du même coup leurs propres préjugés.
Ces choix artistiques permettent de présenter au public les recherches récentes produites par les neuro-sciences. Nous montrons que pour combattre les stéréotypes, il ne suffit pas d'avancer des arguments rationnels, car les images que nous avons des autres se construisent par le biais de réflexes, des émotions, des désirs, qui échappent à la raison.
Cette façon d'aborder la question de l'immigration est aussi une façon de présenter, de façon originale, les sources audio-visuelles et iconographiques rassemblées par les Archives du Val-de-Marne. Un gros travail sur les images et les sons permet d'évoquer leur cheminement dans le cerveau, de façon à décrire, de manière symbolique, la construction des imaginaires.
Cette forme, à la fois poétique et spectaculaire, nous paraît bien adaptée pour toucher les publics des milieux populaires qui n'ont pas l'habitude d'aller au théâtre.
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Distribution |
Martine DERRIER – actrice, directrice de production régie, images et mise en espace
Elle a commencé son itinéraire théâtral grâce à l’Education Populaire avec Jacques Vingler à Besançon (théâtre amateur universitaire). S’est formée dans des stages professionnels avec Jacques Nichet, Didier Bezace, Jean-Pierre Vincent, Jean-Louis Hourdin, Jacques Patarozzi, Jacques Fornier.Après des études publicitaires puis esthétiques aux Beaux-Arts de Besançon où elle est diplômée du DNSEP, elle s’est décidée à faire des études de théâtrologie à Paris III (licence et maîtrise) avec Georges Banu et Monique Banu-Borie. Puis, elle s’est orientée vers la gestion des Institutions culturelles (DESS à Dauphine). Elle est devenue administratrice générale de structures comme le TBM dirigé par Pierre Santini, ou la Biennale Internationale des poètes en Val-de-Marne dirigée par Henri Deluy. Elle a créé un bureau de théâtre : « Les Petits Ruisseaux » et a participé à ce titre à de nombreuses productions, avec Philippe Adrien et Bruno Netter , Stéphane Olry, Jean Boillot, de nombreux jeunes artistes (elle a notamment contribué au lancement du collectif DRAO et de Jacques Vincey) et récemment de François Chat, Antoine Marneur, Thomas Quillardet, et Benoît Marchand. Elle est co-fondatrice avec Gérard Noiriel du collectif Daja.
Gérard NOIRIEL – conseiller dramaturge et initiateur du projet
Il est historien, directeur d’études à l’EHESS, co-fondateur de la revue « Genèses. Sciences sociales et histoire ». Il est également membre associé de l’Institute for Advanced Study de Princeton (USA). Spécialiste de l’histoire de l’immigration et de l’Etat-nation, il a publié une douzaine d’ouvrages, a participé, en tant que conseiller historique, à une série d'une quarantaine de documentaires pour FR3 en 1990-1991, sur l’histoire de l’immigration en France. Membre du conseil scientifique de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI), il a démissionné en mai 2007 avec 7 autres universitaires, pour protester contre la création d'un ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale. Il est fondateur du collectif Daja. Il a écrit plusieurs textes pour le spectacle vivant. Il est notamment l’auteur du spectacle Chocolat clown nègre, mis en scène par Marcel Bozonnet (produit par la Maison de la Culture d’Amiens).
Fatou BA – comédienne
Formation au Théâtre de l'Atelier à Lyon tout en étant étudiante en sociologie. Devient la directrice de la compagnie 12:21 en 2015. Elle a participé à de nombreux spectacles avec G Chavassieux, B. Coldman, A Merahi, Monique Blin, Claude Yersin, Denise Bonal, Catherine Anne. Elle a participé à des émissions radiophoniques avec Lucien Attoun. Elle manipule les marionnettes et fait de la danse africaine
Michel VIOLET – vidéo et effets spéciaux : travaille pour le cinéma avant d’être recruté par Antenne 2 en 1983 où il exercera son métier de chef-monteur.
Après 30 ans dans le Service Public il se met au service du public en créant sa propre société « BIOPICS » spécialisée dans l’enregistrement des récits de vie, la réalisation de vidéo-biographies pour les particuliers. |
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Un mot sur Daja |
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Conditions Techniques |
Conditions Devis sur demande Prévoir déplacement et repas pour 3 personnes. Si le spectacle est programmé en soirée, une nuitée sera envisagée. Le tout compris dans la facture ou seulement en partie si vous pouvez les prendre en charge directement.
Besoins techniques Une salle mise au noir dimension du plateau au moins 4m sur 4m (plus c'est mieux) durée du spectacle 45 mn Rencontre du public en présence de Gérard Noiriel l'auteur et l'équipe artistique : 1h Prévoir 3h d'installation Prévoir un catering
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Contacts |
Martine Derrier (Les Petits Ruisseaux) 1 rue Paul Mazy - Bal 7 01 49 59 93 69 / 06 81 13 69 68 Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
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