Chocolat

 

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Chocolat
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Conférence-spectacle / Gérard Noiriel / Jean-Yves Pénafiel
Les petits ruisseaux

Production Petits ruisseaux

Création : 2009
Public : à partir de 14 ans (classe de 4ème)

Calendrier :

Tournée CHOCOLAT 2009/2010

  • 5 novembre Thionville

  • 12 novembre 15h 20h30 Centre CURIAL

  • 13 novembre 10h 14h30 Centre CURIAL

  • 14 novembre 20h30 Centre CURIAL

  • 24 novembre Montpellier La Vignette

  • 27 novembre Angoulème Amphithéâtre du Lycée de l'Image et du son

  • 12 décembre Tissé Métisse Palais des Congrés

  • 26 janvier Sotteville-les-Rouen Le Trianon

  • 28 et 29 janvier Tremblay CC Aragon

  • 15 mars Tremblay service jeunesse Temps fort sur les discriminations

  • 19 mars Bagneux T Victor Hugo

  • 22 et 23 mars Salle des fêtes Nanterre

  • 30 mars Gentilly & Conseil Général du 94

  • 22 avril 21h Brignoles Auditorium (service municipal)

  • 23 avril 20h30 Port de bouc et Martigues

  • 24 avril 20h30Marseille Théâtre de la Minoterie

  • 9 mai Bonneuil 17h Salle Gérard Philipe

  • 19 mai 18h30 Le Rize à Villeurbanne

  • 28 mai 20h30 Les Ulis Salle Boris Vian

  • 1, 3, 4 juin Cergy-Pontoise L’Apostrophe

  • 1er juin 2010 - 20h30 • Lycée Montesquieu, rue Emile Zola / Herblay

  • 3 juin 2010 - 19h30 • L'-Théâtre des Arts, place des Arts / Cergy-centre

  • 4 juin 2010 - 20h30 • Centre Georges Brassens, 1 rue Georges Brassens / Menucourt

Tournée CHOCOLAT 2010/2011

19 octobre Dijon  Théâtre Fontaine d’Ouche 14h30 et 19h

21 octobre Nevers FOL 58 sous chapiteau  Esplanade du Palais Ducal 21h

2 décembre Vandoeuvre-les-Nancy Lycée

27 mars Montreuil

5 mai Lausanne Festival Fécule Grange de Dorigny

10 et 11 mai Sevran Service Culturel Salle des fêtes

11 juin Luxembourg Institut Pierrez Wermer

  20 août Uzeste, Festival,

19 octobre Lille, université, à 17h30,

 14 janvier 2012 La Norville, Service municipal, à 20h30,

20 mars Coutances, Lycée agricole, à 14h30,

22 mars Nantes, festival fil en tête à 20h30,

du 1 au 5 mai Fort de France,  Scène Nationale,

9 mai Villepinte, service municipal, à 10h,

19 mai Angers, service municipal, à 14h30

Présentation

Le spectacle débute par une conférence de l’historien Gérard Noiriel. Il commence par présenter une vision panoramique de l’histoire des discriminations. Mais son propos est soudain « perturbé », stimulé, détourné, retourné par l’intervention du clown Chocolat. L’histoire savante de l’historien et ainsi complétée par l’histoire vécue de Rafael. Cet orphelin, né à Cuba en 1864, esclave dans son enfance, vendu à un riche propriétaire portugais, a connu finalement la gloire en France à la fin du XIXe siècle, grâce au célèbre numéro qu’il présentait au Nouveau Cirque avec son compère Foottit. Foottit et Chocolat ont inventé une forme de duo entre le clown blanc et l’Auguste qui va marquer profondément l’histoire des clowns, mais dont on a oublié aujourd’hui la dimension raciale. Le succès tient au fait que le clown noir est toujours ridicule, humilié par le clown blanc. Dans ce spectacle, Chocolat reproduit sur la scène le numéro qui faisait rire tous les Français des années 1890-1900 et un montage audio-visuel permet de montrer des images d’époque de ce duo filmé par le cinéma muet (c’est l’un des premiers films des frères Lumière). Fictions et réalité historiques se télescopent ainsi au gré des images d’archives et des propos de l’historien et du comédien.

Cette scénographie a pour fonction d’inciter les spectateurs à s’interroger sur l’histoire des stéréotypes et des préjugés de couleur. La façon dont Foottit, le clown blanc, traite Chocolat choque profondément aujourd’hui notre sens de l’humanité, alors qu’elle provoquait le rire des Français de la Belle Epoque. Ce constat permettra d’ouvrir une réflexion sur l’évolution des représentations depuis un siècle, et sur les formes actuelles d’humiliation des autres.

Le propos du spectacle, empreint à la fois d’humour et de gravité, conjugue la connaissance et l’émotion, l’analyse et le témoignage. C’est l’occasion de rappeler qu’il existe toujours deux façons de raconter l’histoire : l’histoire savante des chercheurs et la mémoire des acteurs. Le public est incité à s’identifier aux malheurs du clown Chocolat, mais en même temps il est conduit à s’en distancier, pour éviter de sombrer dans le mélodrame et d’alimenter une vision du monde peuplée de victimes et de coupables. Les souvenirs de Chocolat et l’analyse de l’historien mettent en évidence les ressources que peuvent mobiliser les personnes stigmatisées afin de rompre avec le statut de victimes et devenir des acteurs de leur propre vie.

Ce spectacle est aussi une occasion, chemin faisant, d’enrichir la mémoire collective sur les questions de l’esclavage, de la colonisation et de l’immigration. A partir de l’histoire véridique de Rafael, on rend hommage au rôle essentiel qu’ont joué les artistes issus de toutes ces immigrations dans le développement du spectacle vivant en France.

Chaque représentation est suivie d’une discussion en présence de l’historien et des artistes

Chocolat dans Télérama, par Thierry Leclère

Le clown et l’historien (3/3)
Suite et fin de notre retour à la “Belle époque” avec Chocolat, ancien esclave et premier clown noir. Il connut la gloire avant de finir, sans le sou, au carré des indigents du cimetière de Bordeaux. L’occasion pour l’historien de l’immigration Gérard Noiriel, de parler autrement du racisme, dans un exercice inhabituel de “théâtre performance”.
Le 08 avril 2009 à 18:08 - Le fil idées
Le clown et l’historien (1/3)
Un historien qui s’extirpe de son labo de l’Ecole des hautes études en sciences sociales pour monter sur les planches. C’est l’aventure originale qu’est en train de vivre Gérard Noiriel, qui, entouré de professionnels du spectacle vivant, nous fait revivre un destin singulier, celui de Chocolat, le premier clown noir, très populaire à la fin du XIXe siècle. Pour commencer, un petit point… d’histoire. La suite demain, même heure.
Le 06 avril 2009 à 19:08 - Le fil idées
Le clown et l’historien (2/3)
Prenez un clown noir, très populaire souffre-douleur à la fin du XIXe siècle ; prenez un historien de l’immigration, Gérard Noiriel, qui veut sortir des habituels conférences universitaires et discours moralisateurs sur le racisme… Pourquoi ne pas mélanger tout ça en un spectacle vivant ? Le metteur en scène Jean-Yves Pénafiel et la compagnie Les Petits Ruisseaux ont relevé le défi. Suite de notre feuilleton. On termine demain.
Le 07 avril 2009 à 18:56 - Le fil idées

Distribution

Marcel Mankita : Chocolat (rôle créé par Alain Aithnard)
Sacha Gattino : musicien
Gérard Noiriel : le conférencier
Mise en scène : Jean-Yves Penafiel

Equipe artistique

Texte : Gérard Noiriel
Scénographie et lumière : Laurent Gachet
Recherche et créations sonores : Sacha Gattino
Vidéo : Nicolas Boucher
Costumes : Marie-Laure Rocher
Régie : Olivier Naslin

Direction de production : Martine Derrier

 

Note de mise en scène

Au delà des mots, au delà de la conférence, et pourtant au cœur des mots, au sein de la conférence. Sans doute est-ce là le principal défi du projet « chocolat » : ne pas empêcher chez l’auditeur ce plaisir particulier qu’est l’écoute d’une conférence tout en provoquant et dérangeant cette écoute par l’émergence de la fiction et du théâtre. Nous avons appelé cette forme de spectacle : « Théâtre-performance ». La performance réside sans doute dans la juxtaposition de ces deux mondes antagonistes, celui de la conférence , de l ‘intelligence analytique et celui du théâtre, de l’intelligence émotionnelle. Le conférencier : Gérard Noiriel reste le maître du jeu, c’est lui qui fait appel à la fiction et au théâtre pour étayer son propos. Il donne la possibilité au personnage de « chocolat » incarné par un acteur : Alain Ainthard en alternance avec Marcel Mankita, de raconter les moments importants de sa vie et de faire la démonstration de la complexité des discriminations vécues dans sa vie d’homme et d’artiste noir, au cœur d’une communauté blanche, à la fin du 19e siècle. Le conférencier nous donne un cadre de compréhension des mécanismes des discriminations au cours de l’histoire et d’une époque en particulier. Avec les mots de l’historien et du chercheur, nous comprenons très vite que la discrimination appartient aux sociétés depuis la nuit des temps et que cette lutte contre les inégalités est avant tout une lutte de l’intelligence contre le pulsionnel qui est l’apanage de chacun. Chocolat est au prise dans sa chair avec ce conflit, il fait des choix contraints par la nécessité et la survie, il offre dans le même temps la démonstration que l’art a bien du mal à se libérer des préjugés de la société dans laquelle il évolue. Brecht avait rêvé et travaillé à un théâtre qui laisserait le spectateur attentif aux problèmes politiques et sociaux de la société, il freinait l’émotion du spectateur en faveur de son intelligence et de sa raison. Sans doute travaillons-nous dans le même sens avec d’autres outils, réunir sur un même plateau un scientifique de renom et la machine à songes qu’est le théâtre, c’est aussi , par une pirouette de clown, tenter de décloisonner une société toujours aux prises avec les discriminations.

Présentation de l'auteur

Directeur d’études à l’EHESS, Gérard Noiriel est co-directeur de la collection « Socio-histoires » aux éditions Belin et co-fondateur de la revue « Genèses. Sciences sociales et histoire ».

Il est également membre associé de l’Institute for Advanced Study de Princeton.

Spécialiste de l’histoire de l’immigration et de l’Etat-nation, il a publié une douzaine d’ouvrages. Il a également participé, en tant que conseiller historique, à une série d'une quarantaine de documentaires pour FR3 en 1990-1991, sur l’histoire de l’immigration en France.

Membre du conseil scientifique de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration, il a démissionné en mai 2007 avec 7 autres universitaires, pour protester contre la création d'un ministère associant la question de l'immigration et de l'identité nationale.

Il a fondé récemment le collectif DAJA, afin de rapprocher les universitaires et les professionnels du spectacle vivant. Gérard Noiriel a impulsé également des projets théâtraux à la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI).

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